« Les Bios »
« Les Grecs ne disposaient pas d’un terme unique pour exprimer ce que nous entendons par le mot vie. Ils se servaient de deux mots : zôê, qui exprimait le simple fait de vivre, commun à tous les êtres vivants (animaux, hommes ou dieux), et bios, qui indiquait la forme ou la façon de vivre propre à un individu ou à un groupe.
« Les Bios » ne consistaient pas à restituer la vérité d’une vie dans ses événements mais à faire l’éloge d’une existence exemplaire.
Elles ont pour fonction de construire l’identité nationale. Si l’Histoire se concentre sur des faits collectifs, « Les Bios » s’intéressent aux faits individuels. Ce sont les notables qui reprennent ces bios et les transforment en communications écrites. Les premières autobiographies écrites parvinrent à Rome au deuxième siècle avant Jésus Christ. « Les confessions de Saint Augustin » sont considérées comme la première autobiographie moderne. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que le récit de vie reviendra sur le devant de la scène.
